La culture d’entreprise est le ciment qui unit une équipe ou une organisation. Mais si ce liant est trop rigide, il peut alors paralyser une organisation et devenir un frein plutôt qu’une force.

De fait, ceci nous amène au dilemme suivant :

• Doit-on engager des collaborateurs qui correspondent à la culture d’entreprise existante ?
• Ou doit-on engager des collaborateurs qui ne sont aujourd’hui, pas nécessairement « Plug & Play », mais sont susceptibles de contribuer à faire évoluer la culture d’entreprise ?

Accordons-nous sur un élément essentiel : la culture d’entreprise est une notion dynamique.

L’idée selon laquelle les personnes peuvent ou ne peuvent pas s’intégrer dans une culture d’entreprise spécifique est, au moins dans une certaine mesure, en contradiction avec la structure organisationnelle observable des équipes réputées agiles.

Lorsque j’interviewe des candidats, je m’intéresse à l’adéquation culturelle, mais je cherche également les possibles perturbations culturelles. Il est essentiel de pouvoir être influencé par la culture d’entreprise, mais plus important encore, il est important de pouvoir la challenger et l’influencer.

La dynamique culturelle implique une lutte continue entre les éléments anciens et nouveaux. Ainsi, si vous ne vous en tenez qu’aux personnes qui correspondent à votre culture existante, votre organisation se sclérosera. A l’inverse, si vous n’intégrez que des profils hétérogènes, il est fort probable que vous reniiez des éléments de base de votre culture, juste pour le simple fait de vouloir changer.

A l’image de l’échauffement en sport de compétition, nous devons préparer nos organisations et notre culture d’entreprise : les préparer à s’adapter. Encouragez nos équipes à exprimer leur désaccord, à défier sereinement et continuellement notre culture.

Ainsi, en entretiens de recrutement, il est important de déceler les futurs collaborateurs qui rendront notre culture d’entreprise plus adaptative, à rendre notre organisation plus intelligente.

La personne en face de moi :

• A-t-elle la capacité à s’adapter au changement ?
• Est-elle en mesure de faire entendre sa propre voix ?
• Est-elle ouverte à l’apprentissage ?

Si la réponse à ces questions est affirmative, il y a fort à parier que ces personnes aideront à enrichir notre culture d’entreprise, indépendamment du fait qu’ils soient – ou non – en adéquation avec notre culture organisationnelle actuelle.